En plein été, des centaines de paysans vendéens épaulés par quelques voisins des Deux-Sèvres, Maine-et-Loire et Charente-Maritime s’en prennent à un géant de l’agro-business : Fleury-Michon. En cause : sa politique d’approvisionnement qui fait chuter les cours… Lire la suite
Archives de Catégorie: Vendée
Napoléon-Vendée, 1861 : quand Paul Robin y testait sa pédagogie…
Pédagogue et franc-maçon, libre penseur, libertaire et néo-malthusien, Paul Robin (1837-1912) est une figure importante du mouvement anarchiste français d’avant 1914. Bien peu se souviennent que le pédagogue toulonnais posa ses valises à La Roche-sur-Yon un jour de 1861… Lire la suite
La Roche-sur-Yon, 1909 : un fantôme nommé Ferrer
Le 13 octobre 1909, un homme s’effondre, au cœur de la citadelle de Monjuich, à Barcelone. Francisco Ferrer (1859-1909) vient d’être fusillé pour l’exemple, jugé responsable de la révolte ouvrière qui a secoué la Catalogne. Qui aurait pu imaginer que cet assassinat politique vienne troubler la quiétude yonnaise deux mois plus tard ?
Les Sables d’Olonne : la « guerre de la sardine » (1913)
Les relations entre marins-pêcheurs et usiniers ne sont pas des relations d’ouvriers à patrons mais de vendeurs à acheteurs, voire même, d’une certaine façon, de tâcherons à donneurs d’ordre. Des vendeurs à l’esprit grégaire qui savent s’unir pour défendre leur port, leurs coutumes, leurs intérêts et leur conception du métier. La « guerre de la sardine » qui secoue la cité sablaise avant-guerre en est illustration…
La Roche-sur-Yon : Eugène Chapellier, rescapé de la Milice
Lorsque la CGT Force ouvrière se constitue en Vendée, elle confie sa direction à un fonctionnaire de quarante-six ans, Eugène Chapellier (1902-1955), qui, quatre ans plus tôt, a failli tomber sous les balles de la Milice…
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Vendée, 1968 : murmure contestataire dans la paysannerie
Que la Vendée figure parmi les territoires français historiquement les plus conservateurs, la chose est connue. Cela ne l’empêcha pas d’être frappée comme tant d’autres par les événements de mai 1968. Et si l’implication des paysans fut modeste, il n’en demeure pas moins qu’une oreille attentive pût y déceler les signes d’un effritement du consensus social dans les campagnes… Lire la suite
Ludovic Clergeaud, simple métayer
« Simple métayer », c’est ainsi que Ludovic Clergeaud (1890-1956) signait ses articles. Et métayer, il le resta longtemps sur une exploitation qui ne dépassa jamais une douzaine d’hectares, lui, ne possédant en propre que « quelques boisselées de terre », vigne, prés et pâtis.
Le regard d’Hélène
Hélène Cayeux (1946-2017) n’est plus. En ce mois de septembre 2017, cette photographe de presse aimée de tous et saluée pour son talent a tiré sa révérence.
En 1974, elle avait quitté ce Paris populaire qu’elle aimait tant pour la Loire-Atlantique. Elle y découvrit la ferveur des gradins du stade Marcel-Saupin et se prit d’amour pour les abonnés au labeur industriel, les métallos bien sûr, incarnation de la classe ouvrière locale, si prompts à débrayer et à courir les rues, mais aussi ces femmes œuvrant à la chaîne dans les biscuiteries ou les PME du textile, nombreuses en Pays-de-la-Loire.
Hélène, si discrète, avait l’oeil. Elle savait saisir l’instant, le geste, le regard pour faire de ses photos, bien plus qu’un cliché, bien plus qu’une illustration. Elle témoignait de la réalité sociale du moment, et rendait hommage, avec tendresse, au peuple ouvrier.
Il nous revient de lui rendre à notre tour hommage en publiant sept de ses photographies, en attendant la sortie imminente d’un livre que nous lui consacrons.
Entreprise Turpault (Cholet, 1985)
Entreprise Pindière (Sèvremoine, 1985)
Aérospatiale Saint-Nazaire, 1988
Saunier Duval (Nantes, 1988)
Pêcheurs de l’Ile d’Yeu (sans date)
Dactylocodeuses de l’INSEE (Nantes, 1981)
Conflit dit des « mains coupés ». Usine Guillouard (Nantes, 1980)
Vendée 1917 : femmes travailleuses en grève
Millerand, solennel, avait prévenu : « Il n’y a plus ni droit ouvrier ni lois sociales, il n’y a plus que la Guerre ». Au nom de l’Union sacrée, pour ceux qui exposent leurs corps aux balles ennemies, l’Arrière doit se mobiliser et œuvrer sans relâche pour la Victoire que l’on assure imminente… Lire la suite
Faymoreau-Les- Mines, une Babel ouvrière
Le 12 juillet 1945, un coup de grisou secoue Faymoreau, modeste commune du sud-Vendée dont la notoriété doit beaucoup à la découverte dans les années 1820 d’un sous-sol riche en charbon. Huit corps sans vie sont extirpés du puits. Ils ont pour noms : Walter Ameck, Johann Jay, Karl Mizgalski, Walter Turk, Henri Petit, Bautista Puente, Venceslas Sirek et Stanislas Skrypezyk. Ils sont Allemands (prisonniers de guerre), Français, Espagnol, Polonais… et gueules noires. Lire la suite